Prise tardivement en charge, la piroplasmose ou ‘maladie du tique chez le chien’ entraîne malheureusement souvent la mort de l’animal. Savoir reconnaître rapidement les symptômes de la piroplasmose chez le chien permet de limiter les risques de complications.
Quelles sont les origines de la piroplasmose ?
Transmise au chien par la piqûre de tique, la piroplasmose est une maladie parasitaire très grave. Une fois fixée sur le chien pour se nourrir de son sang, la tique porteuse du parasite microscopique déclencheur de la maladie, la Babesia canis, l’inocule par morsure au chien.
Une fois dans le circuit sanguin, les babébioses (= protozoaires) se développent en se divisant, détruisant peu à peu les globules rouges du chien. Ils prennent la forme de poire (du latin ‘pirum’ ‘poire’ et grec ancien ‘plasma’ ‘modelage’), d’où le nom de ‘piroplasmes’ et piroplasmose.
Les tiques ne sont heureusement pas toutes porteuses de la maladie et seule la salive de la tique femelle peut transmettre la piroplasmose (ou babébiose). Les tiques femelles peuvent aussi transmettre la borréliore (ou maladie de Lyme) et l’ehrhichose. En cas d’infestation massive de tiques non porteuses de maladies, ces parasites qui peuvent atteindre avec le sang de leur hôte jusqu’à 50 fois leur taille d’origine, provoquent parfois des anémies sévères chez le chien.
Quels sont les symptômes de la piroplasmose ?
Le principal symptôme de la piroplasmose chez le chien est une forte fièvre accompagnée d’un état léthargique. Des vomissements ainsi que des diarrhées surviennent souvent. Le chien devient anorexique. Les muqueuses s’éclaircissent jusqu’à devenir très pâles. Quant aux urines, elles passent de jaune clair à orangé puis marron foncé.
Si la forme aiguë de la piroplasmose chez le chien est facilement reconnaissable, la forme chronique avec ses symptômes plus modérés est parfois difficile à détecter. Il ne faut pas hésiter à consulter le vétérinaire en cas de fièvre légère, de vomissements et de fatigue. Les complications de la piroplasmose chez le chien sont fréquentes lorsque l’animal n’est pas pris en charge rapidement.
Piroplamose : à quel moment faut-il aller chez le vétérinaire ? Comment prévenir cette maladie parasitaire ?
Présenté trop tardivement au vétérinaire, le chien a de fortes chances de succomber à la piroplasmose. Les piroplasmes se divisent très rapidement et de plus en plus vite après la piqûre de la tique (à partir de 2 jours). Parfois même, l’organisme du chien détruit lui-même les globules rouges (réaction immunitaire). Libérée encore plus vite, l’hémoglobine intoxiquera alors très rapidement le chien, causant son décès.
S’il existe un vaccin contre la piroplasmose, il n’est pas fiable à 100 %. Lorsque le temps est doux et humide, les pipettes et les spray sont un bon complément surtout si vous vous promenez régulièrement dans les champs et sous-bois. Le collier anti-tique protège quant à lui seulement la partie antérieure du chien. Demandez conseil à votre vétérinaire.
Dans tous les cas, après chaque promenade, la vigilance est de mise pour éviter et prévenir la piroplasmose du chien.