Les races de chiens brachycéphales sont devenues une vraie tendance ces dernières années. Carlins, Bouledogues ou encore Shih-Tzu, ces chiens sont très appréciés. C’est pourquoi, des décisions comme l’interdiction d’élevage de certaines races de chiens brachycéphales en Norvège ont suscité de vives réactions. Alors que d’autres pays, tels que les Pays-Bas, semblent suivre le mouvement, en France, les races brachycéphales seront-elles bientôt interdites ?
Race brachycéphale, c’est quoi ?
Les caractéristiques physiques
Il faut savoir que les particularités physiques qui caractérisent les races brachycéphales ne sont pas vraiment naturelles. En effet, ces chiens proviennent de croisements et sélections génétiques entraînant des modifications anatomiques.
Ces chiens se présentent alors généralement avec une face ronde et écrasée, un nez court ou encore des grands yeux globuleux. Ce sont ces caractéristiques qui font que la race est très appréciée du public. Cependant, certaines de ces modifications ne sont pas toujours sans conséquence sur la santé de l’animal.
Les races concernées
Les races de chiens brachycéphales les plus répandues et les plus prisées des amateurs sont :
- Le Carlin ;
- Le Bouledogue français ;
- Le Bulldog anglais ;
- Le Cavalier King Charles ;
- Le Staffordshire Bull Terrier ;
- Le Shih-Tzu ;
- Le Boston Terrier ;
- Le Shar-Pei ;
- Le Pékinois ;
- Le Lhassa Apso ;
- Le Boxer.
Quels sont les risques pour la santé des chiens ?
À cause de leur disposition morphologique, les races brachycéphales sont prédisposées à certaines pathologies. La plupart du temps, les pathologies les plus connues sont d’ordre respiratoire. Ces chiens sont donc susceptibles de ronfler bruyamment.
Il faut dire qu’avec leurs narines retroussées et petites, leur respiration est bien plus difficile. Cela signifie tout simplement qu’ils ont du mal à respirer. Cette difficulté respiratoire peut se voir facilement puisque l’animal respire rapidement et émet des bruits.
Ces chiens ont également beaucoup de mal à tenir à la chaleur et ne supportent pas les efforts importants. Lorsqu’ils font des exercices, ils s’essoufflent rapidement et ont des difficultés à récupérer.
De plus, ces troubles respiratoires mettent aussi à rude épreuve leur cœur, puisque ces chiens doivent régulièrement corriger l’insuffisance d’apport en air. À la longue, ces chiens peuvent alors contracter des maladies cardiaques.
Par ailleurs, les races brachycéphales ne sont malheureusement pas sujettes qu’à des troubles respiratoires. Ils sont effectivement connus pour présenter aussi des troubles digestifs récurrents (vomissements, régurgitations, etc.), des pathologies oculaires, des maladies dentaires, etc.
Il est important de noter que les traitements pour ces troubles peuvent se révéler très coûteux. Pourtant, sans ces traitements, l’espérance de vie du chien est grandement réduite. Les races brachycéphales sont donc fragiles à cause de leurs caractéristiques physiques. D’ailleurs, la plupart de ces chiens ne dépassent pas l’âge de 5 ans.
Race brachycéphale : bientôt interdite ?
Le sujet de l’interdiction des races brachycéphales oppose surtout, d’un côté, les propriétaires/éleveurs de chiens et, de l’autre côté, les associations de défense des droits des animaux et vétérinaires.
Le problème provient notamment du manque d’informations concernant ces races. En effet, la majorité des propriétaires et des éleveurs ignorent les troubles et les pathologies inhérents à ces chiens avant l’adoption. Un souci de grande importance puisque cela va grandement affecter l’état de santé de l’animal. Dans le but de protéger les chiens, les organisations de défense des animaux préconisent ainsi l’interdiction d’adoption de ces races de chien.
Une sensibilisation dans ce domaine est bien évidemment nécessaire. Cela permettrait au nouveau propriétaire d’être conscient des risques et des caractéristiques personnels de l’animal. Cela garantirait également un rallongement significatif de leur durée de vie.
De nombreux pays européens, dont la France, n’envisagent pas encore l’interdiction de ces races. Mais cela ne pourrait tarder si le manque d’information des adoptants n’est pas résolu. En plus, un engagement des éleveurs à réduire les modifications anatomiques peut permettre aussi d’éviter cette interdiction. Cela permettrait effectivement d’avoir des animaux moins sujets aux maladies.
Race brachycéphale : alerter le public sur les dangers
Avant d’adopter un chien de race brachycéphale, il est essentiel de connaître ses caractéristiques. Les propriétaires doivent être conscients des conséquences de ces spécificités sur la santé de l’animal. Ils doivent aussi connaître les contraintes que cela implique pour les chiens, mais aussi pour le propriétaire. Les raisons de souhaiter avoir un chien ne doivent donc pas concerner uniquement l’aspect esthétique.
Si aujourd’hui, les propriétaires ou éleveurs ne sont pas conscients de ces facteurs, cela pourrait entraîner une accélération de l’interdiction des races brachycéphales.
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